Aujourd'hui : "Un tableau qui sent fort"

Les montres de Salvador Dalí sont bien étranges. Aucune n’indique la même heure. Mais plus curieux encore, elles semblent toutes molles !

D’où lui est venue cette extravagante idée ?

Un soir de 1931, le peintre surréaliste espagnol termine tout juste un dîner en compagnie d’amis et de sa femme, Gala. Alors que les autres décident d’aller au cinéma, Dalí est fatigué et préfère rester à la maison.

Une légère migraine commence à poindre. Dans cet état un peu second, Dali médite. Son regard est attiré par un reste de camembert posé dans son assiette. La texture molle du fromage commence à l’intriguer puis véritablement à l’obséder !

Le peintre se dirige alors vers son atelier et s’arrête devant une toile de paysage catalan qu'il est en train de peindre.
Saisi d’une hallucination, il y voit apparaître trois montres molles rappelant l’intérieur du camembert. Il ne lui reste plus qu'à les peindre !

Quand Gala rentre du cinéma, Dali vient ainsi de terminer une de ses œuvres les plus connues, Les montres molles ou La Persistance de la mémoire.

Dalí s’inspire ici des travaux du physicien Max Planck pour qui le temps se dilate. Ainsi, dans ses œuvres, les montres semblent couler.

Pour Dalí, Ce temps qui s'étale lui permet de rendre ses souvenirs impérissables, d'où le titre Persistance de la mémoire.
Et notamment cette belle soirée en compagnie de ses amis et surtout de sa femme adorée.

Présenté à Paris, le tableau est une réussite. Il est acheté par un Américain à 250 dollars, une grosse somme pour l'époque. Le surréalisme de Dalí va dès lors conquérir l’Amérique.

Quand on pense qu’un simple camembert est à l’origine d’un tel succès !

Pour en savoir plus :

Sur le Surréalisme

Sur Salvador Dalí

Sur l'exposition permanente de Dalí à Paris



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