"Monet, ce n’est qu’un œil, mais bon Dieu, quel œil !" Paul Cézanne
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Aujourd'hui : "Une autre ! Une autre !"

Où l’on apprend à peindre à la vitesse de la lumière.

Nadar, Portrait de Claude Monet, 1899
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Fin août 1890, à Giverny. Près de chez lui, dans un champ, l’artiste Monet peint de grandes meules de foin. Il s’agite soudain, hurlant des indications à sa belle-fille Blanche : "Une autre ! Une autre !" Mais que réclame-t-il avec tant d’insistance ?

Une nouvelle toile, tout simplement. Le peintre s’est engagé dans une entreprise ambitieuse : immortaliser toutes les variations de la lumière sur les meules.

Claude Monet, Meules, 1891, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection privée
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À l’origine, Monet n’avait peint que deux tableaux, l’un par temps ensoleillé, l’autre par temps gris.

Mais cela ne lui suffit pas, il lui faut aussi capturer tous les changements lumineux entre ces deux extrêmes… C’est à cette époque qu’il parfait son procédé dit "des séries", qui consiste à représenter le même sujet à différents moments.

Claude Monet, Meules, milieu du jour, 1890, huile sur toile, 65 x 100 cm, Galerie nationale d'Australie, Parks
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Le peintre est complètement hypnotisé par les meules qui, selon l’ensoleillement, se métamorphosent sous ses yeux. Et parfois, cela ne dure que quelques minutes ! Monet s’escrime donc à aller aussi vite que la lumière. Autant dire que ce n’est pas une mince affaire…

Claude Monet, Meules, milieu du jour, 1890, huile sur toile, 65 x 100 cm, Galerie nationale d'Australie, Parks
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Un nuage passe ? Il pose la toile en cours et en prend une autre. Le manège est sans fin pour la pauvre Blanche, qui fait des allers-retours entre le champ et l’atelier de son beau-père. Sans compter que, frustré par sa lenteur, Monet gratte la peinture et détruit de nombreuses toiles.

Claude Monet, Meules de foin au coucher du soleil, effet neige, 1891, huile sur toile, 65 x 100 cm, collection privée
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Le peintre travaille de longs mois. À l’arrivée de l’hiver, il supplie même le fermier de laisser le foin dehors pour poursuivre ses études. Mais cet acharnement est récompensé l’année suivante.
Lorsqu’il expose sa série des Meules, les quinze toiles s’arrachent comme des petits pains ! Après une course effrénée contre ses rayons, Monet gagne enfin sa place au soleil.

Claude Monet, Dans les bois de Giverny : Blanche Hoschedé à son chevalet et Suzanne Hoschedé lisant, 1887, huile sur toile, 91 x 97 cm, Musée d'Art du comté de Los Angeles
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Pour en savoir plus :

Sur Claude Monet

Sur ses séries

Pour (re)découvrir comment Monet a commencé à peindre en série

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Racontée par
Célia Schmit
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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