"Apprends à bien dessiner et apprécie la mer, la lumière, le ciel bleu." Boudin au jeune Monet
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Aujourd'hui : "Quelle vue !"

Où l’on apprend à saisir l’insaisissable.

John Singer Sargent, Claude Monet peignant à la lisière d'un bois, vers 1885, huile sur toile, 54 x 64 cm, Tate Gallery, Londres
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1883. En plein hiver, le peintre Claude Monet vient passer quelques semaines à Étretat, sur la côte normande. La falaise et "l’Aiguille creuse", la mer, la lumière…
Le lieu lui avait déjà tapé dans l’œil quelques années auparavant. Cette fois, c’est décidé, il veut immortaliser Étretat en tableau ! Mais la tache se révèle plus difficile que prévu.

Gustave Courbet, Falaises d'Étretat, 1870, huile sur toile, 66 x 82 cm, Alte Nationalgalerie, Berlin
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Tout d’abord, Monet n’est pas le premier à venir peindre le célèbre site. Dans une lettre à sa compagne, il explique qu’il se trouve "terriblement audacieux" de représenter la falaise "après Courbet, qui l'a faite admirablement".
Passer après Courbet, vénéré par les peintres impressionnistes, voilà de quoi intimider Monet… "Mais je tâcherai de la faire autrement", conclut-il.

Claude Monet, Climat pluvieux, Étretat,1886, 73 x 60 cm, Galerie nationale d'Oslo
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Sauf qu’une fois arrivé, il est confronté à un autre problème : le mauvais temps ! Monet, comme nombre de ses collègues impressionnistes, aime peindre en extérieur. Ainsi, il peut capter avec fidélité ses impressions devant le sujet, et les fixer sur la toile.
Mais en ce mois de janvier 1883, Monet ne peut même pas mettre un orteil dehors. Le voilà coincé à l’hôtel…

Claude Monet, Falaises d'Étretat, 1885-1886, huile sur toile, Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou
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Déterminé, le peintre se réfugie dans une annexe de l’hôtel, qui dispose d’une vue imprenable sur la falaise. C’est là, au sec et au chaud, qu’il peint plusieurs toiles.
En plus du défi de passer "après Courbet", Monet cherche à saisir l’insaisissable : les variations de la lumière sur la roche et les vagues. Il s’acharne, s’entête, multiplie les tableaux pour tenter de fixer de fugaces instants lumineux.

Claude Monet, Meules, fin d'été, 1891, huile sur toile, 60 x 100 cm, Musée d'Orsay, Paris
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Ses efforts ne sont pas vains. Ses tableaux d’Étretat préparent le terrain pour ses célèbres "séries" : des cathédrales, des meules ou des nénuphars (les fameux nymphéas), qui feront son succès quelques années plus tard.

Pour en savoir plus :

Les impressionnistes ont posé leurs chevalets en Normandie, à Paris et en Île-de-France. C’est là qu’ils sont allés saisir les plus belles lumières dans des paysages évocateurs.

Ces régions proposent à tous de vivre les émotions et instants de bonheur de ces peintres à travers les voyages impressionnistes. À vous de partir sur les traces de Monet !

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Pour recommander cet Artips :

Racontée en partenariat avec
la Maison du Tourisme Normandie-Giverny, les Comités Régionaux du Tourisme Paris Ile-de-France et de Normandie
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