"Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire."

Louis Aragon

Bonjour,
Aujourd'hui : "La prunelle de mes yeux"
Où l’on plonge ses yeux dans un regard qui a beaucoup voyagé.

 

1862, Moyen-Orient. Le consul de France à Bagdad, archéologue amateur, découvre une superbe statuette antique. C’est une petite dame nue d’une vingtaine de centimètres, peut-être la déesse Ishtar.

Ses yeux et son nombril sont d’un impressionnant rouge sang. On pense qu’il s’agit de simple pâte de verre colorée. Mais ces deux prunelles sont bien plus précieuses !

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Statuette de femme nue debout, représentant peut-être la grande déesse babylonienne Ishtar, IIIème siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C., albâtre, or, rubis, terre cuite, 25 cm, Musée du Louvre, Paris, photo : © RMN-Grand Palais / Philipp Bernard
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La jolie déesse prend ses quartiers au musée du Louvre où, pendant plus d’un siècle, personne ne la dévisage de trop près. Jusqu’à ce qu’un spécialiste soit intrigué par l’éclat de son regard. Du verre, vraiment ? Cela lui semble peu probable.

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Détail de l'œuvre.

 

La statuette est emportée en laboratoire et analysée. Son regard flamboyant, ausculté par un accélérateur de particules, livre sa composition. Surprise, ce qu’on pensait être du simple verre teinté se révèle être des rubis !

Mais d’où viennent ces pierres précieuses ? Afin d’en avoir le cœur net, les chercheurs du Louvre se lancent dans une grande enquête.

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Analyse de la statuette avec l’accélérateur de particules AGLAÉ, photographie, 1998, photo : DR

 

Ils s’associent aux joailliers de la place Vendôme à Paris, qui leur prêtent des rubis de différentes provenances. Les pierres passent à leur tour devant l’accélérateur de particules pour établir leur "signature", différente selon la région d’extraction.

C’est ainsi que l’on découvre le pot aux roses : les yeux de la déesse ont été extraits en Birmanie, à plus de 6 000 kilomètres de leur lieu de découverte !

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Rubis et marbre de Birmanie, 2009, photographie, Muséum d’histoire naturelle, Washington D.C., photo : thisisbossi
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L’information, extrêmement précieuse, montre que des routes commerciales existaient déjà au IIe siècle avant notre ère entre la Mésopotamie et l’Asie.

Et cela à une époque où ce type de périple n’est pas de tout repos… Que ne faut-il pas faire pour les beaux yeux d’une déesse !

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Guillaume Delisle et Nicolas Guérard, L'Asie (...), vers 1700, carte, 45 x 59 cm, Bibliothèque nationale de France, Paris
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" Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire. "

- Louis Aragon -

Racontée par Delphine Peresan-Roudil

Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris

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