"Les pensées, comme les puces, sautent d'un être humain à l'autre. Mais elles ne les piquent pas tous." Stanislaw Jerzy Lec Bonjour, Un soir de 1819, l’astrologue John Varley demande à son ami, le peintre et poète William Blake, de le rejoindre chez lui. Blake a l’air plus agité que d’ordinaire. C’est qu’il vient d’avoir une vision à peine croyable : le fantôme d’une puce lui est apparu ! William Mulready, John Varley, 1814, huile sur bois, 9 x 8 cm, National Portrait Gallery, Londres Au moment où il formule cette promesse, son regard s’immobilise, fixé sur un coin de la pièce : la vision est revenue ! Blake presse son ami de lui apporter son matériel, pour qu’il puisse l’immortaliser. William Blake, Autoportrait, 1802, crayon et lavis sur papier, 24 x 20 cm, collection Robert N. Essick Sur Le Fantôme d’une puce, une créature mi-homme mi-bête nous présente son dos recouvert d’écailles. La langue du monstre fouette avidement l’air, tandis qu’il tient une coupe destinée à être remplie de sang. William Blake, Le Fantôme d’une puce, vers 1819-1820, Tempera et or sur bois, 21 x 16 cm, Tate Britain, Londres William Blake a-t-il réellement vu cette abominable créature ? Pour son ami Verley, cela ne fait aucun doute. Il raconte comment Blake s’interrompt en plein milieu de son dessin pour en commencer un autre, un détail de la bouche, comme si son modèle invisible venait de révéler ses crocs. William Blake, La Tête du fantôme d'une puce, vers 1819, crayon sur papier, 19 x 15 cm, Tate Britain, Londres Pour en savoir plus : William Blake, Newton, vers 1795-1805, encre et aquarelle sur papier, 46 x 60 cm, Tate Britain, Londres " Les pensées, comme les puces, sautent d'un être humain à l'autre. Mais elles ne les piquent pas tous. " - Stanislaw Jerzy Lec - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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